Le lundi 06 avril dernier, le président Patrice Talon a bouclé quatre (04) ans à la tête de notre pays. Quatre ans au cours des desquels plusieurs réformes ont été mises en place dans plusieurs secteurs d’activité. Des réformes louables par endroit mais sans grand impact dans d’autres. En l’occurrence dans le secteur du transport urbain où les acteurs font part de leur désillusion et leur insatisfaction à l’issue de ces quatre années de gestion.

Les conducteurs de taxi-ville ne sont pas contents. Au-delà des messages de félicitations adressés au gouvernement, les acteurs du taxi-ville retiennent un goût amer de la gouvernance Talon dans leur secteur. C’est le secrétaire général de Octavic-Bénin, Abraham Agboakounou qui a pris sur lui de relayer le cri de cœur de ses camarades.

En effet, à l’en croire, aux premières heures du régime du Nouveau Départ, le gouvernement avait annoncé de grands projets au profit des acteurs du transport. Notamment dans le compte rendu du conseil des ministres du 04 Novembre 2016 où le porte-parole d’alors a annoncé un projet de création et de mise en exploitation d’une flotte de taxi dans les villes du Bénin qui est prévu pour se dérouler en deux phases.
La première est relative aux véhicules Bénin-Taxi qui a été mis en place mais qui s’est opéré au détriment des conducteurs de taxi déjà sur le terrain. Ces derniers se sont vus écarter du projet Bénin Taxi qui a préféré sélectionner des “intellectuels“ pour conduire les véhicules. Les acteurs du transport ont alors pris leur mal en patience espérant que la deuxième phase allait les profiter. Celle-là qui était sensée accompagner des promoteurs du transport à acquérir des véhicules de mêmes types et de mêmes signes distinctifs financés par les banques de la place hors droit de douane à un taux d’intérêts bonifié. Mais jusqu’à présent, cette deuxième phase du projet n’a pas vu le jour.

A cela s’ajoute le contexte délétère dans lequel les acteurs du transport sont contraints de travailler désormais. Les organisations de transporteurs éprouvent depuis quelques mois de grandes difficultés pour exercer leurs activités, du fait de décisions fantaisistes de certaines mairies.
Et cerise sur le gâteau, on remarque aujourd’hui que les conducteurs ne sont pas représentés dans les instances de décision des structures qui traitent des questions du transport.

Ainsi, ils se désolent du sort à eux accordé par le gouvernement qui semble porter un désintérêt total au transport urbain par les petits véhicules. A travers leur représentant, Abraham Agboakounou, ils invitent le gouvernement et son chef Patrice Talon, à penser à eux et à les aider à solutionner les problèmes qui minent leur secteur. Les routes asphaltées aujourd’hui ne serait que bonheur pour les conducteurs s’ils ont le soutien adéquat pour développer leur secteur.

Claudel ZONDJI

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