L’intersyndicale des enseignants des universités nationales du Bénin (UNB), recadre le Président Talon après sa qualification « bavardage » des formations universitaires en évoquant sa contre-performance. Dans une déclaration rendue publique le lundi 30 novembre 2020, les syndicats du supérieur ont condamné fermement les propos du président.
« Respect pour la fonction enseignante ; respect pour ceux qui de nuit comme de jour se sacrifient pour la nation ; honneur à l’enseignant ». Ce sont là, quelques exhortations et rappels à l’ordre des syndicats des universités nationales du Bénin (UNB) afin de siffler la fin de la récréation. Ce procès fait par les syndicalistes dénommé « Afin que cesse le bavardage » est une occasion pour les défenseurs des acquis universitaires de rompre avec le silence. » L’intersyndicale des enseignants des UNB condamne ces propos et le choix sémantique du Chef de l’État, P. Talon et fait observer qu’il n’y a de certitude ici-bas que celle de la mort. Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. Tout est adaptable » ont-ils ajouté. Ces deniers durcissent le ton car pour eux » la fonction enseignante est l’alpha et l’oméga de toute nation et en tant que telle ne saurait être traitée avec tant de mépris pour un quelconque changement de paradigme « .
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A en croire la note de la coordination de l’intersyndicale, ce haut lieu du savoir dont qualifie le Président Talon des formations de » bavardage « est et demeure le meilleur centre de formation et qui a et continue de former des milliers de cadres béninois. Et à titre d’exemple, ils ont exposé quelques héros béninois qui ont été formés dans ces universités : « Du reste, nous nous trouvons dans l’obligation, sauf respect à l’institution qu’est la personne du Chef de l’État dans notre pays, de rappeler que le « bavardage » a fait les présidents d’institutions de notre pays, dont l’actuel président de la Cour constitutionnelle qui n’a fait ses études qu’au Bénin. Le « bavardage » a fait au Bénin, nombre de ministres qui ont servi la nation avec loyauté. Nous tenons à faire observer que le gouvernement du président Talon compte parmi ses ministres des enseignants. Il y a lieu de s’interroger sur la part de responsabilité du président et de son gouvernement dans la situation décrite, depuis bientôt 5 ans d’exercice du pouvoir d’État. »
Aussi, ils n’ont pas manqué d’opiner sur la suspension des élections des chefs d’établissement dont la responsabilité incombe au Chef de l’État. « Nous comprenons actuellement à suffisance que le son de cloche provient du Chef lui-même qui a pris en conseil des ministres, un décret suspendant les élections des responsables des UFR pourtant vieilles de plus de 40 ans dans notre pays » ont-ils souligné.
Cependant, ils sont conscients de l’état et de la qualité des formations universitaires dont la responsabilité est partagée. Et pour une solution aux maux qui minent les universités nationales du Bénin, les syndicats invitent le gouvernement de Patrice Talon à prendre en considération les enseignants du supérieur. « Faisons ensemble le bon diagnostic » insistent-ils afin de finir avec le « bavardage »
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