Un Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption sera créé en République du Bénin pour remplacer l’Autorité nationale de Lutte contre la Corruption. Le décret portant transmission à l’Assemblée nationale, du projet de loi portant sa création, son organisation et son fonctionnement a été adopté ce mercredi 1er Avril 2020 lors du Conseil des ministres.
« Renforcer le cadre institutionnel de la bonne gouvernance au Bénin », c’est dans ce but que le Gouvernement a décidé d’instituer le Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption. Pour le gouvernement, la promotion de la bonne gouvernance engagée nécessite, pour d’avantage d’impact, un renforcement du cadre institutionnel qui la sous-tend, dans le sens d’une meilleure complémentarité entre les organes qui y contribuent.
En effet, il est nécessaire de redéfinir le rôle de l’organe chargé de lutte contre la corruption au Bénin. « Compte tenu de la nouvelle dynamique que développent la Cour de Répression des Infractions économiques et du Terrorisme (CRIET), la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF) et la Brigade économique et financière (BEF), une redéfinition du rôle de l’Autorité nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) est nécessaire », souligne le gouvernement dans le compte rendu du conseil des ministres.
Pour ce dernier, les résultats de l’Institution depuis son installation, le 15 mai 2013, restent mitigés au regard des moyens importants qui lui sont alloués par l’Etat pour son fonctionnement. Il ajoute que ce projet de loi prévoit en remplacement de I’ANLC, la création d’un Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption qui se concentrera sur des missions de prévention et de dénonciation, dans un format qui en privilégie l’efficacité. « Cette restructuration découle aussi de l’option de confier désormais cette mission à une personnalité de grande réputation morale et professionnelle » pense –t-il.
Hyacinthe ANIOU