Après les élections communales et municipales de mai 2020 au Bénin, la présidentielle de 2021 se pointe déjà à l’horizon avec toutes ces incertitudes et craintes. Les béninois ont une fois un rendez-vous majeur avec l’avenir pour décider pour les cinq prochaines années de leurs conditions de vie, de la manière dont ils seront désormais gouvernés selon leurs profondes aspirations.
A moins d’un an de la grande échéance, l’incertitude règne en maitre sur les candidatures probables au plus grand challenge politique de tous les temps depuis le renouveau démocratique. Dans le rang de la mouvance présidentielle, c’est le grand mutisme. Toutes les ambitions sont rangées au placard pour le moment. Et pour cause, le président Patrice Talon n’a toujours pas tranché sur son avenir politique. Le jeu politique est désormais verrouillé avec le nouveau code électoral et l’instauration du système de parrainage. L’opposition très divisée et n’ayant pas d’élus au parlement ni les 16 nécessaires au niveau des communes, peine à dégager la moindre candidature. A neuf mois des élections présidentielles, rien ne se dessine pour le moment dans le pays
Les béninois n’auront-ils pas la possibilité comme par le passé de choisir entre plusieurs profils leur président pour 2021-2026 ?
Va-t-on leur imposer un président au détriment d’un challenge politique, ouvert et âprement discuté ?
Selon plusieurs observateurs le match est déjà plié et seul Patrice Talon décidera de sa réélection ou sa succession.
Mais dans l’incertitude, la certitude apparait. Fréderic Joël AÏVO, professeur de droit constitutionnel serait engagé dans la course pour la marina. Sa probable candidature prend de l’ampleur au sein de l’opinion générale. Dans les médias traditionnels, sur la toile et même dans la rue, les débats se multiplient sur son profil, son parcours, son expérience politique et les valeurs qu’il défend. Il monopolise désormais l’actualité politique et ferait susciter beaucoup de crainte au sein de la mouvance présidentielle selon plusieurs indiscrétions. Beaucoup de jeunes et personnalités voient en lui le leader pour un renouveau du Bénin. Il serait porteur d’espérance et ne cesse de multiplier les messages d’Esperance, de foi et de convictions. Depuis plusieurs mois, il parcourt tout le pays et va dans les coins les plus reculés. Il échange avec jeunes, femmes, vieux sages et notables, têtes couronnées pour s’enquérir de leurs réalités et leurs désirs du changement. « Ma tournée s’inscrit dans le cadre d’un dialogue itinérant avec le peuple, avec les différentes couches de la société. Le but est de sentir la souffrance que traverse le pays, d’écouter les uns et les autres » a confié le constitutionnaliste. Il prône aussi l’Etat de droit, de démocratie où les libertés individuelles et collectives seront une réalité. En visite dans quelques organes de presse en difficultés depuis l’avènement de Patrice Talon pour s’imprégner de leur situation de travail, il leur a promis de rétablir les chemins de la liberté. Un message fort au cours d’une rencontre de solidarité et de motivation qui a eu un grand écho au seins de la corporation.
Fréderic Joël AIVO pourrait être le fédérateur de l’opposition béninoise très divisée aujourd’hui. Les rencontres avec les leaders et jeunes de l’opposition de toute catégorie de façon officielle ou officieuse laissent présager beaucoup de possibilités. Plusieurs indiscrétions parlent d’une réunion de haut niveau qu’il aurait eu récemment à Porto-Novo avec le Parti du Renouveau Démocratie de Maitre Adrien Houngbedji qui serait prêt à porter sa candidature.
Pendant ce temps dans plusieurs régions du pays, les jeunes et leaders politiques s’activent à travers associations et mouvements pour porter son éventuelle candidature. Des listes de doléances ou les chantiers auxquels il doit s’attaquer lui sont dressés quotidiennement sur les réseaux sociaux et dans les médias.
Mais veut-il réellement être président de la république ?
Parviendra-t-il à être candidat ?
Avant de trouver une vraie réponse à toutes ces interrogations dans les prochains mois, la fièvre Joël AIVO continue peu à peu d’embraser le Bénin.