À l’instar des 11 autres villes, la cité historique de Ouidah n’est pas resté en marge de l’établissement du cordon sanitaire par le gouvernement beninois afin de lutter contre l’expansion du COVID19. Le constat fait par notre équipe de reportage fait état de l’effectivité des dispositifs annoncés par le ministre de l’intérieur Sacca Lafia à Ouidah. Malheureusement une franche de la population fait recours à d’autres stratégies pour contourner le dispositif.
Il est 15h nous sommes sur la route inter-État Cotonou Lomé. on note l’absence des taxi aidant au transport commun.La voie est presque déserte de véhicules et laisse place à la circulation des engins à deux roues sur lesquels l’on trouve seul le conducteur avec son casque et son cache-nez. Certains y complètent le look avec des gangs et se sont installés au niveau de la chaussée. Quelques voitures circulent avec à l’intérieur deux passagers ou seul le conducteur. Le constat le plus frappant est l’absence même des piétons, qui les jours ordinaires jonchaient les rues.
Le fort français est vide et reste un mystère. Plus de table de jeu autour desquelles s’attroupent les jeunes gens pour se distraire. Plus de regroupement.
Pourtant ,Certains ont du mal à comprendre les mesures prises. Tandis que d’autres font une confusion entre les termes » confinement et cordon sanitaire ».
Ainsi pour certain, il est clair qu’au cours des deux semaines, personne ne sortira de chez lui si ce n’est pour le nécessaire.
» Moi je ne suis pas allé vendre aujourd’hui par ce que l’ordre est donné et je ne peux désobéir nous renseigne une femme du troisième âge vendeuse de akassa et du fromage .
Pour un conducteur de taxi moto communément appelé Zémidjan qui a requis l’anonymat, il dit ne rien comprendre à propos du Coronavirus. Il affirme même qu’on veut seulement leur faire peur. Et qu’il a sa femme et ses enfants à la maison qui vont manger et qu’il ferait quoi pour subvenir à leurs besoins. D’ailleurs qu’aucune maladie ne s’appelle Coronavirus ajoute-il.
À Savon JoJo, un point culminant de passage entre Ouidah et la frontière de Comé, tout semble être mis en place avec un dispositif sécuritaire, qui assure le passage ou non des véhicules ou des piétons sur présentation d’une attestation signée par le préfet ou à défaut, ils se retournent . Contournant Savon JoJo, pour venir à Gbena et prennant la voie de l’hôpital de Zone et celle menant vers Kpomassè, Le constat est le même, la mise sur pied du dispositif sécuritaire pour empêcher les populations de Ouidah d’aller à Dékanmè et à Kpomassè et vice-versa.
Mais malgré cette mesure sécuritaire, certains citoyens passent par des voies secondaires pour se rendre à l’autre bout du cordon sanitaire et il en est de même pour ceux qui sont en dehors du cordon qui viennent aisément à l’intérieur sans que personne ne sache. Des faits qui montrent le non-respect des restrictions des autorités avec l’instauration du cordon sanitaire pour freiner la propagation du virus .
Ce mercredi est le jour d’animation du grand marché de kpassè. Et la situation risque d’etre plus compliquée pour les forces de l’ordre.
Mephis kiti