Les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont annoncé l’adoption d’une nouvelle monnaie appelée » ECO » à la place du Franc CFA. Mais le président nigérian, Muhammadu Buhari n’apprécie pas les démarches de ces pays membres. Sur son compte Twitter, Il a exprimé son mécontentement face aux projets des initiateurs.
«Cela me donne un sentiment de malaise que la Zone UEMOA souhaite reprendre l’Eco en remplacement de son Franc CFA avant les autres Etats membres de la CEDEAO. Il est inquiétant qu’un peuple avec lequel nous souhaitons adhérer à un syndicat prenne des mesures importantes sans nous faire confiance pour la discussion.» a-t-il déclaré ce mardi 23 Juin. Le mécontentement du président Buhari à l’égard de la nouvelle monnaie est dû au fait qu’elle viole les accords sur une monnaie unique pour la région. Le président nigérian a fait savoir que le Nigéria est attaché à une union monétaire ouest-africaine avec les «bons fondamentaux» garantissant la crédibilité, la durabilité, la prospérité et la souveraineté. «Nous ne pouvons pas nous ridiculiser en entrant dans un syndicat pour se désintégrer, potentiellement au plus tôt lorsque nous y entrons. Nous devons être clairs et sans équivoque sur notre position concernant ce processus.» a ajouté Buhari. Le président a appelé à une communication collective et efficace de la région vers le monde, affirmant que trop d’efforts ont été investis dans le projet «pour laisser les choses à de simples expéditions». IL a également exhorté la région à faire preuve de prudence et à se conformer au processus convenu d’atteindre l’objectif collectif « tout en se traitant les uns les autres avec le plus grand respect.»
En rappel, la France a accepté le 20 mai dernier, de mettre fin à son engagement à arrimer le franc CFA ouest-africain. Les pays de l’accord n’auront plus à déposer la moitié de leurs réserves de change auprès de la France et ont convenu de l’adoption d’une nouvelle monnaie «ECO». Par conséquent, le nouveau rôle de la France vis-à-vis de la monnaie ne sera que de «garants financiers».
Théonas S. MAHUNON