Le paludisme est une maladie potentiellement mortelle causée par des parasites transmis aux personnes par des piqûres de moustiques femelles de l’espèce anophèles infectés. En 2018, l’Organisation Mondiale de la Santé OMS estime à 228 millions le nombre de cas de paludisme et à 405 000 le nombre de décès imputable à cette maladie. Dans la même année, 93% des cas de paludisme et 94% des décès de paludisme sont enregistrés en Afrique.
Face aux dégâts alarmants de ce mal notamment en Afrique subsaharienne, les moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée sont devenues une barrière physique et un outil très important de prévention et de réduction de la propagation du paludisme.
Malheureusement plusieurs études ont révélé que ces moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée qui doivent protéger normalement les personnes surtout 3 ans, ne font plus ce temps requis. C’est pourquoi l’OMS a recommandé aux différents programmes de lutte contre le paludisme de mener des études sur la durabilité des moustiquaires imprégnées à longue durée. C’est donc dans ce cadre que l’impétrant, idelphonse Bonaventure Ahogni, a mené les recherches de sa thèse sur le thème : Durabilité et impact sur l’infection à plasmodium falciparum et l’anémie chez les enfants de moins de 5ans dans huit communes au Bénin, Afrique de l’ouest.
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L’objectif principal de cette thèse de doctorat a consisté pour idelphonse Bonaventure Ahogni d’évaluer la durabilité et l’efficacité dans le temps des moustiquaires imprégnées dans différentes régions du Benin et son impact sur la propagation du paludisme dans ces zones.

DES RESULTATS DE L’ETUDE.
L’étude a été réalisée dans 20 arrondissements de huit communes où la résistance des vecteurs aux pyréthrinoïdes est forte. Le suivi après la distribution des moustiquaires a permis de noter
1) une variation de la perte des MILDs, 56%, 43% et 10% respectivement après les campagnes de 2014, 2017a et 2017b (Zagnanado) ;
2) une détérioration de l’intégrité physique des MILD présentes dans les ménages nécessitant un remplacement a diminué le long des 3 études respectivement de 41%, 4% et 1% ;
3) un taux de survie après 24 mois, nettement inférieur à celui prévu pour une MILD de trois ans, 47%, 38% et 70% (suivant les études) ;
4) une variation dans la diminution de l’efficacité insecticide des MILD au fil du temps et
5) une meilleure protection des enfants dont les parents dorment sous des MILD et ayant reçu une sensibilisation à leur bonne utilisation et un kit comme moyen de réparation. Ces résultats suggèrent que la barrière physique conférée par les MILD peut être significativement affectée pendant le cours normal de leur utilisation. Ainsi la durabilité de la moustiquaire au lieu d’être de 3 ans, est en moyenne de deux ans sur le terrain. La présentation brillante des résultats de cette étude a reçu l’assentiment du jury international qui a accepté le fruit de ces travaux avec des recommandations et a élevé idelphonse Bonaventure Ahogni au rang de docteur de l’université d’Abomey Calavi dans la spécialité Entomologie médicale et vétérinaire.
Selon le professeur titulaire Clément Agbangla, directeur de l’école doctorale des sciences de la vie et de la terre, président du jury, il s’agit d’une étude importante qui a porté sur la durabilité des moustiquaires imprégnées qui permettent de lutter contre les vecteurs du paludisme. Ce travail va permettre à l’OMS d’améliorer la qualité et surtout la durabilité des moustiquaires destinées à la population.
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