Le premier numéro de la saison 3 du Forum de Discussion du site web d’information Benintoho s’est déroulé ce dimanche 10 octobre 2021 . Et comme à l’accoutumée, les membres des deux foras WhatsApp de ce site ont eu droit à une discussion portant sur le thème : Harcèlement et viol : quels outils et stratégies de lutte efficace ? Madame Bénédicta ALOAKINNOU était l’invitée de cette discussion modérée par Adelphe ADJIBODIN.
Au cours de cette discussion, plusieurs points ont été abordés. L’invitée madame Bénédicta pense que le << harcèlement et le viol constituent avant tout des violences basées sur le genre qui ces dernières années sont devenues monnaie courante>>.
Ces phénomènes récurrents sont-il dans notre société d’aujourd’hui n’épargnent aucun acteur.
Par définition le viol selon l’article 3 de la loi 2011-du 9 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes est définie comme << tout acte de pénétration vaginale anale ou buccale par le sexe d’autrui ou la pénétration vaginale ou anale par quelconque objet sans le consentement intelligente ou un involontaire de la personne pénétrée >> .
Parlant toujours de clarification conceptuelle, Bénédicta ALOAKINNOU revient en ajoutant selon la même loi que le harcèlement <<, c’est le fait pour quelqu’un de donner des ordres, d’user de paroles, de gestes, d’écrits , de messages et ceux de façon répétée …>> .
Le viol et le harcèlement sont désormais des phénomènes qui gangrènent la vie des jeunes filles, des jeunes femmes en particulier et de la société béninoise en général. Dans le seul but de lutter véritablement contre ce fléau qui prend de l’ampleur au quotidien, une avalanche d’associations et d’Organisation Non Gouvernementale (ONG) engagées dans les questions sur le genre participent diversement à l’éradication totale de ces fléaux.
Pour ALOAKINNOU, le Bénin doit revoir son arsenal juridique. << L’arsenal juridique, il faudrait qu’il soit corcé et réaliste >> a t- elle proposé.
Plus loin, l’activiste des droits des femmes et des filles proposent la normalisation de la dénonciation à tous les niveaux et dans tous les secteurs ainsi que l’institution d’un plan de dénonciation nationale à tous les niveaux , pour toutes les couches de la société et ceci dans tous les secteurs d’activité pour les filles et les femmes, et même des hommes.
Ces quelques stratégies vont à coup sûr , renforcer cette lutte enclenchée déjà par le gouvernement du Bénin avec la loi liée aux infractions commises en raison de genre.
Pour Bénédicta ALOAKINNOU, cette loi << va réprimer davantage toutes les infractions à raison du genre. C’est une initiative à saluer >>
Le pire risque d’arriver au Bénin si les différents acteurs de ce milieu ne prennent pas leurs responsabilités.
<< je pense que si rien n’est fait , si on laisse les choses ainsi , les années à venir seront invivables non seulement pour les femmes mais également pour les hommes>> a fini par préconiser la présidente de la Fondation des Jeunes Amazones pour le Développement (FJAD).